L'état gazeux

1. Nature des gaz à température ordinaire

Les corps purs gazeux sont :

2. Propriétés générales des gaz

3. Du macroscopique au microscopique

D'un point de vue macroscopique l'état gazeux est décrit par une équation d'état appelée loi du gaz parfait :

pV = nRT

Au niveau microscopique, un modèle du comportement des molécules de gaz a été imaginé grâce à la théorie cinétique dont les hypothèses sont les suivantes :

Toutes ces conditions ne sont remplies que pour le gaz parfait. Elles sont néanmoins acceptables pour les gaz réels sous faible pression et à haute température.

Dans ce modèle, la pression interne du gaz résulte du nombre de collisions par unité de temps contre les parois et de l'énergie des molécules. Par ailleurs, les chocs entre molécules modifient en permanence leur vitesse. Toutefois, à un instant donné, à une température définie et pour un type de particule, la répartition statistique des vitesses ne varie pas.
La distribution des vitesses obéit à la relation de Maxwell-Boltzmann :

N=2p(pkT)3/2.exp(-mv2/2kT).(mv2)1/2.

La théorie cinétique nous apprend que l'énergie cinétique moyenne d'une mole de gaz est proportionnelle à la température, Ec = 3/2 RT.
On confirme ainsi que la vitess
e quadratique moyenne est bien une fonction de la température (<v> = (3RT/M)1/2 ).
On peut également constater qu'à une même température, les molécules de gaz lourds sont plus lentes.


4. Relation entre la pression et le nombre de collisions

Au premier abord, on pourrait s'imaginer que la pression est directement proportionnelle au nombre de chocs par unité de temps contre les parois. Comme nous allons le démontrer, c'est une affirmation hasardeuse ...

Envisageons un gaz emprisonné dans un récipient cubique de volume d³. Intéressons-nous à une molécule voyageant par exemple parallèlement à l'axe ox. Cette molécule, animée d'une vitesse v, entre en collision avec une face du cube v / 2d fois par unité de temps. En effet entre deux chocs, elle doit parcourir l'aller et le retour soit deux fois le côté du cube.

Considérons maintenant un autre cube dont le volume vaut la moitié du précédent, d³/2, la longueur de son côté est d /. Une molécule, animée d'une vitesse v en mouvement parallèle à ox, entre en collision avec une face du cube v / 2d / fois par unité de temps. Pour les deux cas, le rapport des nombres de collisions par unité de temps vaut donc!

Dès lors comment peut-on expliquer que la pression double lorsque le volume diminue de moitié ?

En réalité, comme l'expression de la pression correspond au quotient de la force à la surface sur laquelle elle s'exerce, il faut évaluer le nombre de collisions par seconde et par unité de surface.

Dans le premier cas le nombre de collisions par unité de temps et par unité de surface est égal à v / 2d³. Dans le second cas ce nombre vaut v/ 2d³ ou encore v / d³.

Pour un volume réduit de moitié, le nombre de collisions par unité de temps et par unité de surface double, ce qui a pour effet de multiplier par deux également la pression.